mardi 4 septembre 2012

Mon suicide...Amical

Il est des déceptions qui vous aident à devenir plus forts, d'autres qui détruisent une petite partie de vous...d'ailleurs je n'ai jamais été très d'accord avec le dicton: "Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" allez dire ceci à un paraplégique qui a échappé à une mort certaine lors d'un accident de voiture :)

Il est aussi des périodes dans la vie où on a tendance à se fâcher avec tout le monde au point de devenir très con et de se demander: "Suis-je vraiment dans le tort?" Mais en réalité ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux contre vous qu'ils ont forcément raison, c'est peut-être tout simplement un de ces carrefours de la vie où il n'y a pas de signalisation, où l'on doit suivre son instinct et emprunter un chemin dont on ne connaît la fin mais dont on sait qu'il ne sera pas pire que le précédent...mais bon tout est relatif... Je n'ai vu du pire que ce que le destin a bien voulu me montrer après 22 printemps d'existence, le pire est certainement devant moi, reste alors à prier!


Pour être plus clair: plus je connais les gens et plus grand est mon scepticisme sur la nature humaine et le mépris que j'éprouve pour l'immense majorité des gens. Ne croyez surtout pas que je suis condescendant, loin de là, je suis tout autant méprisable que vous, les psychologues vous diront que le mépris que je ressens n'est pas un mépris-camouflage qui me protège de vous, mais un mépris-réaction une sorte d'antonyme de l'estime que je porte aux gens.

Je trouve que la confiance a été conceptualisée pour mieux définir la trahison rien de plus, les vraies amitiés se ternissent de plus en plus rapidement, la fidélité du couple est mise à rude épreuve de jour en jour, et rien dans ce bas monde ne saurait exprimer par des mots le sentiment d'un être blessé, trahi, meurtri dans sa confiance et poignardé dans sa bonté...

Pour résumer: trop bon trop con, voilà notre destin. Moi j'ai essayé d'arrêter de l'être et mes amis pourront en témoigner, mais on n'échappe pas à sa nature, on saura toujours retrouver le bon au fond de moi...c'est à ce moment que je deviens vulnérable, et c'est un sentiment qui me répugne car je suis suffisamment virile pour ne pas admettre ma fragilité face à ce type de situations: un sourire aux lèvres et un poignard à la main, cette hypocrisie sociale éternelle, ce qu'on ne sait pas c'est que bien souvent les gens connaissent le dessous des cartes et jouent le jeu eux aussi.

Pour le moment je n'ai pas assez de courage pour affronter, lutter et dire tout haut ce que je pense tout bas, et j'ose croire que c'est à ce moment-là que je délaisserai ma fragilité pour mon inaltérabilité.


Est-ce ma susceptibilité exacerbée? Peut être que oui...peut-être que non, en tout cas je suis de ceux qui croient que l'Homme est fondamentalement mauvais, je suis mauvais et au moins j'ai assez de franc parler pour l'admettre, il m'arrive d'être bon par moment mais cela me parait que trop peu de choses... Avant moi Sartre disait que l'enfer c'est l'autre. Notre mal vient de notre dépendance à ces êtres infames que nous appelons 'amis' qui finiront un jour ou l'autre par nous délaisser, mais que dire...La vie est ainsi faite.

Heureusement pour moi, certains ont toujours été là, d'autres par occasion, et pour leur exprimer toute ma gratitude je n'ai pas trouvé de meilleurs mots que les suivants:

A ma confidente parisienne, à ma copine d'enfance marocaine, à mon pote casawi, à mon voisin fassi, à mon ex casablancaise, à ma rencontre coréenne, à mon pote rbati, à ma canadienne préférée, à ma fassiya adorée, à ma rbatiya sublime, à mon amie albanaise, à ma belle russe, à ma fofolle tunisienne, à mon ami mexicain et surtout à ma sœur parfaite... et à tous ceux qui ont fait de ma vie un bout de paradis je leur dis:

Et que le meilleur de vous-même soit pour votre ami.
S'il doit connaître le reflux de votre marée, qu'il en connaisse aussi le flux.
Car quel ami serait-ce si vous le recherchiez pour quelques heures à tuer ?
Recherchez-le toujours pour quelques heures à vivre.
Car son rôle est de combler votre besoin, et non votre vide.
Et que dans la douceur de l'amitié, il y ait des rires et un partage des plaisirs.
Car c'est dans la rosée des petites choses que le coeur trouve son matin et se rafraîchit

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire